JOURNAL DE MA CHAMBRE - LE ROI PARLE ...
JOURNAL DE MA CHAMBRE
Le roi parle à son peuple
Mon peuple bien-aimé, votre roi, comme vous confiné,
En ces moment cruciaux, a voulu vous parler.
Depuis plusieurs semaines, par un ennemi et sournois et rusé,
Nous sommes attaqués.
Il arrivait dans l’air, invisible, caché,
Usant de mille stratagèmes, rôdant dans nos ruelles,
Sur nos places, et même en mon palais.
Je n’osais pas le croire, bien que d’autres royaumes
Avant nous aient subi ses attaques et en soient infectés.
Naïfs que nous étions, nous croyions que nos hautes murailles
Allaient faire barrage à sa nocivité.
Oui, naïfs nous l’étions.
Et même les savants, et puis les philosophes, les médecins aussi
Dont je prenais conseil nous pensaient à l’abri.
Dès que le premier de nos anciens
Dedans un lazaret ait été positif contrôlé,
De cesse je n’ai eu de prendre soin de vous.
Mon bon peuple, certains, toujours acerbes,
Et prompts à critiquer, disent que, comme bien souvent,
J’ai beaucoup trop tardé. Ne les écoutez pas.
Je sais que par placards, pamphlets et même à l’Agora
Par discours enflammés, ils vous incitent à me destituer.
Non, mon bon peuple. Des dieux j’ai reçu le pouvoir.
Des dieux, je le conserve et le conserverai.
Tout est fermé. Les murailles, les portes par gens armés gardées,
Ne laissent maintenant ni sortir, ni entrer. Sauf par nécessité.
Vous le savez mon peuple, c’est pour vous préserver,
Car de vous j’ai grand soin.
Et j’implore les dieux de tous nous épargner.
Bien que, pour quelque péché que vous auriez commis,
insubordination, voire même impiété,
Nos dieux, voulant nous éprouver,
Nous envoient ce fléau, jusqu’ici inconnu,
Je fais ici le vœu d’obtenir leur pardon.
Ensemble, nous vaincrons ce nouvel ennemi.
Vous savez mon courage et je connais le vôtre.
Armons-nous de patience.
Il en faudra beaucoup.
Des lendemains radieux sont à notre portée.
De notre volonté et de notre courage
Ils en seront le prix.
Je fais appel à vous. Ensemble nous vaincrons.
Vous avez ma confiance. Conservez-moi la vôtre
Et bientôt, hors de notre cité, comme par le passé
Allant nous promener, aux cendres des bûchers
Nous pourrons méditer. Vers les temples de nos dieux vénérés
Nous tournerons nos pas, pour les remercier.
Votre bon roi qui vous garde et vous aime
Azucena
Le roi parle à son peuple
Mon peuple bien-aimé, votre roi, comme vous confiné,
En ces moment cruciaux, a voulu vous parler.
Depuis plusieurs semaines, par un ennemi et sournois et rusé,
Nous sommes attaqués.
Il arrivait dans l’air, invisible, caché,
Usant de mille stratagèmes, rôdant dans nos ruelles,
Sur nos places, et même en mon palais.
Je n’osais pas le croire, bien que d’autres royaumes
Avant nous aient subi ses attaques et en soient infectés.
Naïfs que nous étions, nous croyions que nos hautes murailles
Allaient faire barrage à sa nocivité.
Oui, naïfs nous l’étions.
Et même les savants, et puis les philosophes, les médecins aussi
Dont je prenais conseil nous pensaient à l’abri.
Dès que le premier de nos anciens
Dedans un lazaret ait été positif contrôlé,
De cesse je n’ai eu de prendre soin de vous.
Mon bon peuple, certains, toujours acerbes,
Et prompts à critiquer, disent que, comme bien souvent,
J’ai beaucoup trop tardé. Ne les écoutez pas.
Je sais que par placards, pamphlets et même à l’Agora
Par discours enflammés, ils vous incitent à me destituer.
Non, mon bon peuple. Des dieux j’ai reçu le pouvoir.
Des dieux, je le conserve et le conserverai.
Tout est fermé. Les murailles, les portes par gens armés gardées,
Ne laissent maintenant ni sortir, ni entrer. Sauf par nécessité.
Vous le savez mon peuple, c’est pour vous préserver,
Car de vous j’ai grand soin.
Et j’implore les dieux de tous nous épargner.
Bien que, pour quelque péché que vous auriez commis,
insubordination, voire même impiété,
Nos dieux, voulant nous éprouver,
Nous envoient ce fléau, jusqu’ici inconnu,
Je fais ici le vœu d’obtenir leur pardon.
Ensemble, nous vaincrons ce nouvel ennemi.
Vous savez mon courage et je connais le vôtre.
Armons-nous de patience.
Il en faudra beaucoup.
Des lendemains radieux sont à notre portée.
De notre volonté et de notre courage
Ils en seront le prix.
Je fais appel à vous. Ensemble nous vaincrons.
Vous avez ma confiance. Conservez-moi la vôtre
Et bientôt, hors de notre cité, comme par le passé
Allant nous promener, aux cendres des bûchers
Nous pourrons méditer. Vers les temples de nos dieux vénérés
Nous tournerons nos pas, pour les remercier.
Votre bon roi qui vous garde et vous aime
Azucena