DE MA FENÊTRE - SI DÉJÀ JE VOIS POINDRE EN MOI...
DE MA FENÊTRE
Si déjà je vois poindre en moi la nostalgie de l’odeur du bruit. S’ensuit un irrépressible ressentiment lié à la fuite d’une saveur de l’enfance : ma démente appétence pour le goût du gaz.
Ode à celui qui aujourd’hui se raréfie, suspendu aux capricieux fils de cette crise. Où est il mon tendre, mon précieux, celui qui se gargarise quotidiennement de ma luette, de ma gorge sensible? Celui qui se poile usuellement, me défrise méthodiquement les cils vibratiles. Celui qui caresse l’idée de laisser une trace indélébile marque sauvagement à coup de fer à glisser le verso de ma pelisse. Il s’immisce et me rassure, sensuel, au creux de mon poumon blême. Seul ce proche parvient encore, à faire hurler de pire mon ami mon asthme. Il le déchire langoureusement de son isthme, et le laisse choir au paroxysme de son âme. Le pire n’est-il pas le propre de l’homme?
Le manque ce soir se fait sentir, je me sens irritable, impuissant. Je ne fais que constater et voir avec peine les poils de mon nose privé de ce jeu à gratter. « Ôh zones tellement prisées vous voyez-vous si joliment rayées par de fines particules en verre émeri, sorties de gros véhicules gris? » - « Je ponce, donc j'essuie » - : le dicton se trouve à présent vidé de tout son intérêt. Mon mouchoir se lamente en infructuositées insensées.
Comment ce petit virus, ce fils de puce, a-t-il réussi à faire crever ce vice laissant les pleins pouvoirs à cette peste de crabe covid? Ce bigorneau scrofuleux perfide invisible se croit tout permis, il avance placide venant soudainement me chouraver ma came, ma femme, mon acide, monoxyde, mes échappements, mes égarements... J’aspire à des volutes pollueuses, à une liberté souffreteuse, je rêve d’une chronique à la Marqués. Du haut de ma mort certaine je voudrais conjuguer ici bas le verbe naître. Je, suie, tué, il erre, nous hommes, vous êtres, ils sombres.
A sec, sans dessus, sans dessous, mis à nu, je plonge dans un nouvel abîme, cinglant mes habitudes, lacérant mes coutumes. Je me sens dépossédé d’un libéralisme exacerbé, mon avoir sur la vie a l’air d’une coquille vide, abandonné à ce triste port, je rampe lamentablement sur mon manque de savoir être. Je suffoque, m’asphyxie, me rend à la nausée du matin, j’étouffe sous l’excès d 02, une OD par shoot d’air dur létalement trop pur...
Si déjà je vois poindre en moi la nostalgie de l’odeur du bruit. S’ensuit un irrépressible ressentiment lié à la fuite d’une saveur de l’enfance : ma démente appétence pour le goût du gaz.
Ode à celui qui aujourd’hui se raréfie, suspendu aux capricieux fils de cette crise. Où est il mon tendre, mon précieux, celui qui se gargarise quotidiennement de ma luette, de ma gorge sensible? Celui qui se poile usuellement, me défrise méthodiquement les cils vibratiles. Celui qui caresse l’idée de laisser une trace indélébile marque sauvagement à coup de fer à glisser le verso de ma pelisse. Il s’immisce et me rassure, sensuel, au creux de mon poumon blême. Seul ce proche parvient encore, à faire hurler de pire mon ami mon asthme. Il le déchire langoureusement de son isthme, et le laisse choir au paroxysme de son âme. Le pire n’est-il pas le propre de l’homme?
Le manque ce soir se fait sentir, je me sens irritable, impuissant. Je ne fais que constater et voir avec peine les poils de mon nose privé de ce jeu à gratter. « Ôh zones tellement prisées vous voyez-vous si joliment rayées par de fines particules en verre émeri, sorties de gros véhicules gris? » - « Je ponce, donc j'essuie » - : le dicton se trouve à présent vidé de tout son intérêt. Mon mouchoir se lamente en infructuositées insensées.
Comment ce petit virus, ce fils de puce, a-t-il réussi à faire crever ce vice laissant les pleins pouvoirs à cette peste de crabe covid? Ce bigorneau scrofuleux perfide invisible se croit tout permis, il avance placide venant soudainement me chouraver ma came, ma femme, mon acide, monoxyde, mes échappements, mes égarements... J’aspire à des volutes pollueuses, à une liberté souffreteuse, je rêve d’une chronique à la Marqués. Du haut de ma mort certaine je voudrais conjuguer ici bas le verbe naître. Je, suie, tué, il erre, nous hommes, vous êtres, ils sombres.
A sec, sans dessus, sans dessous, mis à nu, je plonge dans un nouvel abîme, cinglant mes habitudes, lacérant mes coutumes. Je me sens dépossédé d’un libéralisme exacerbé, mon avoir sur la vie a l’air d’une coquille vide, abandonné à ce triste port, je rampe lamentablement sur mon manque de savoir être. Je suffoque, m’asphyxie, me rend à la nausée du matin, j’étouffe sous l’excès d 02, une OD par shoot d’air dur létalement trop pur...
Morgane